Résumé
Le Tyran est trop avare de profondeur et peu original pour être mémorable, mais c’est un thriller bourré d’action aussi longtemps qu’il dure.
La domination de Netflix sur le marché du streaming K-Drama ne sera peut-être jamais remise en cause, et malgré le fait que Hulu et Disney+ (via sa bannière internationale Star) aient de bons résultats, des émissions comme Le Tyran sont un bon exemple de pourquoi.
Cela semble être une affirmation hyperbolique, mais ce n’est pas vraiment le cas. Le Tyran est une série tout à fait convenable ; un bon moment sombre, bourré d’action et de sang pendant les quatre épisodes qu’elle dure. Mais après ces épisodes, que se passe-t-il ? Elle ne deviendra pas une sensation virale ni ne dominera les conversations autour de la machine à café. Elle ne vendra pas non plus d’abonnements. Une fois ces quatre épisodes terminés, il sera difficile de se souvenir de grand-chose Le Tyran du tout.
Est-ce que je juge cette série selon des critères injustes ? Probablement. Mais c’est aussi une entreprise largement superficielle et inintéressante dans le meilleur des cas, donc il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. La façon dont elle s’intègre dans la mosaïque en constante évolution du divertissement contemporain est peut-être l’angle le plus intéressant pour l’aborder.
C’est parce que, pour être franc, vous avez déjà vu tout cela. Une arme biologique puissante est en liberté. Deux gouvernements mondiaux et plusieurs de leurs agences clandestines sont à sa poursuite. Il y a des agents spéciaux, des mercenaires et des perceurs de coffres-forts atteints de troubles dissociatifs de l’identité (bon, d’accord, c’est assez nouveau).
Vous avez compris l’idée. Le Tyran est l’un de ces K-Dramas qui abandonnent une grande partie de la spécificité bien-aimée du sous-genre et se contentent d’imiter très bien la télévision grand public. Sur ce point, le casting fait du bon travail, la production sombre est à l’atmosphère appropriée – même si elle est parfois inquiétante et sous-éclairée – et tout cela ressemble et sonne bien au rôle.
Mais il n’y a pas vraiment d’accroche. Les personnages sont esquissés à la va-vite, l’intrigue est routinière une fois comprise et frustrante avant de devenir claire, et la profondeur ou l’interrogation thématique authentique sont toujours laissées de côté pour laisser place à la prochaine grande séquence d’action. Le style au détriment du fond est un cliché, mais néanmoins approprié ici.
Cela pourrait être une surprise que Le Tyran est un spin-off de 2018 La Sorcière : Partie 1 – La Subversion et 2022 La Sorcière : Partie 2 – L’Autretous deux écrits et réalisés par Park Hoon-jung. Une certaine familiarité avec ces films aidera un peu, mais pas beaucoup, car Le Tyran était censé être apprécié selon ses propres termes et les connexions ne sont pas très significatives.
Voici l’ironie, soit dit en passant : je passe la majeure partie de ma vie professionnelle à me plaindre du fait que les émissions sont trop longues, en particulier les émissions coréennes qui durent plus d’une heure sans aucune raison apparente, mais Le Tyran La série souffre d’être trop courte, avec seulement quatre épisodes d’une durée d’environ 40 minutes chacun. Cette brièveté limite le temps et l’espace pour le développement des personnages et rend le rythme trop frénétique. La série démarre dans une incroyable précipitation, stagne tandis que les personnages tournent en rond, puis se dépêche de se conclure dans un final légèrement plus long.
Avec si peu de viande dessus Le TyranSur le plan narratif, l’absence d’une trame dramatique cohérente rend l’ensemble difficile à suivre. C’est une manière sympa de passer quelques heures, c’est vrai, et il a un côté désagréable qui contribue à le démarquer un peu. Mais c’est en fin de compte une affaire mince et assez dénuée de sens qui ne procure que des plaisirs superficiels.
Peut-être que le fait qu’il n’y ait que quatre épisodes est une bonne chose après tout.
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